VANESSA SCHINDLER
Credit: Myriam Ziehli
Credit: Myriam Ziehli
Credit: Myriam Ziehli

Vanessa Schindler a obtenu son Bachelor en design mode à la Haute ecole d’art et de design de Genève (HEAD) en 2012. Pendant ce cursus scolaire, elle a réalisé des stages à Genève, à Paris chez Etudes Studio et Balenciaga. Après un échange au California College of the Arts de San Francisco elle repart pour Copenhague pour rejoindre le studio du designer danois Henrik Vibskov. Pendent ce temps elle a eu l’occasion de travailler sur des projets de costumes pour des ballets et divers opéras.

De retour à Genève elle commence son master en design mode et accessoires à la HEAD – Genève. A côté de ses études, elle a collaboré avec l’artiste suisse Denis Savary sur un projet de costumes pour le ballet/performance Lagune qui a été présenté au Musée d’ethnographie de Genève et à Zurich, ainsi qu’au Centre Culturel Suisse à Paris.

Quelle est la tâche de conception?

Selon moi, aujourd’hui le design se doit de repenser des objets déjà existants dans leur fonctionnalité, leur mode de production ou encore leur esthétique. Cela s’applique spécialement dans la mode, où le design peut être à la fois fonctionnel et ornemental. Ces deux axes on été des points de questionnements dans mes recherches pour cette collection. J’ai fait des allers retours entre ces deux grandes notions, jusqu’à complètement brouiller les pistes.

Le design est-il toujours interdisciplinaire?

Dans mon travail, le design est toujours interdisciplinaire, je conçois le vêtement comme faisant partie d’un contexte plus vaste. En tant que designer, je m’occupe d’une part de la conception des tenues et accessoires, mais aussi de la création d’une imagerie. J’aime l’idée de collaborer avec un photographe et un designer graphique pour ancrer un projet dans une ambiance visuelle qui lui est propre. Le résultat est donc un constant échange entre les différentes personnes avec qui je travaille. L’œil d’une autre personne sur son propre travail est toujours fascinant.

Quand est-ce que le design atteint ses limites ?

Ce qui me fascine dans le design est le fait qu’un objet peut être en permanence repensé, redessiné ou produit différemment. Chaque projet amène de nouveaux questionnements et permet d’être dans une recherche permanente.

Le bon design est-il invisible ?

Dans mon travail, le design est totalement visible. J’ai repensé le vêtement afin qu’il puisse être produit artisanalement dans un atelier. Dans ma collection Urethane Pool, chapitre 2, j’ai élaboré de nouvelles techniques de montage et de finitions en utilisant un polymère pour joindre des textiles. J’ai donc développé un vocabulaire visible sur ces vêtements et accessoires, où le geste de la main rend chaque pièce unique.