QUENTIN LACOMBE
Photo: Quentin Lacombe
Photo: Quentin Lacombe
Photo: Quentin Lacombe

Quentin Lacombe est né en France en 1990. Après un Bachelor en Architecture à l’ENSAPLV à Paris, il intègre l’ECAL en Photographie. Diplômé en juin dernier avec la mention Excellent, il vit et travaille à Lausanne en tant qu’assistant au département photographie de l’ECAL. Son projet actuel est une tentative de construire une cosmologie personnelle à travers des moyens photographiques.

Dans l’interview il nous raconte ses pensées sur l’influence du design sur la vie.

Comment le design change-t-il la vie?

J’ai découvert la photographie pendant mes études d’architecture. J’étais fasciné par le pouvoir communicatif des images lors de l’élaboration d’un projet. Une perspective construite ou un photomontage valait parfois mieux qu’un discourt ou une série de plans. En 2013, j’intègre L’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne et étudie la photographie.
Comme l’architecture, la photographie puise ses influences dans chaque instant du quotidien. Elle est nourrie par vos centres d’interêt et inversement. Elle devient alors une porte d’entrée vers le monde et permet de s’intéresser à d’autres champs d’études, d’autres pratiques, d’autres milieux a priori inaccessibles.

Le design est-il toujours interdisciplinaire?

Selon moi la photographie est, par nature, interdisciplinaire. Les genres photographiques sont multiples et entraînent avec eux un régime de connaissance qui dépasse le médium photographique lui-même. Il se dit en Architecture que la différence entre l’ingénieur et l’architecte est que l’un connait tout sur rien et l’autre connait rien sur tout. En cela, la photographie, comme en architecture, intègre l’idée de se libérer d’une connaissance unidirectionnelle et verticale. Je m’efforce toujours de garder un regard transversal dans mon travail. Par exemple, « Event Horizon », que je présenterai au Swiss Design Award, vise à créer de nouvelles interactions entre la science, la fiction et la photographie.

Quel designer vous inspire?

Bien sûr je suis influencé par de nombreux photographes, mais pas seulement. Le cinéma, la musique, les lectures sont autant de sources d’inspiration pour moi. John Brunner, auteur britannique de science fiction, a été d’une grande influence.
Ci je ne devais cité qu’un seul professeur, je dirais que l’enseignement de Marco Poloni à été pour moi un grand changement sur ma manière d’aborder la photographie. Il m’a sensibilisé aux questions de l’atlas photographique, au pouvoir qui peut naître de l’interaction entre plusieurs images, à ce regard croisé sur le monde. L’air du temps est caractérisé par le foisonnement d’images. Ainsi, le photographe d’aujourd’hui hérite du pouvoir de choisir ce qu’il souhaite montrer et dans quelles proportions, il peut proposer de nouvelles interactions singulières entre des régimes d’images à priori hétérogènes.