MIKAEL VILCHEZ
Credit: Mikael Vilchez
Summer 16-17
Fitting, Credit: Mikael Vilchez

Mikael Vilchez est né à Genève le 17 juin 1990. Pendant son Bachelor à la HEAD il part pour un stage à une maison de prêt-à-porter masculin à Rotterdam. À la fin des ses études aux défilé annuel de la HEAD qui suit, il est primé avec le Prix Bon-Génie Fashion Angels présidé par Jean-Pierre Blanc, directeur du prestigieux Festival International de la Mode et de la Photographie à Hyères. Après une année de stage à Paris au sein de maison Balenciaga, en juin 2015 il reçoit un Swiss Design Award récompensant sa collection de Bachelor. À présent, Mikael Vilchez et de retour à la HEAD pour son master. La collection SUMMER 16-17 est un retour à mes origines latino-américaines, gangster latino, exagérer les proportions, les codes, le style de ces hommes et leur manière d’aborder le vêtement.

Dans l’interview il nous parle de l’importance de la communication dans la branche creative.

Quelle est la tâche du design?

Ce que j’attends du design, que ce soit celui des autres ou le mien, c’est qu’il réponde à une envie, un besoin ou même mieux, un fantasme. Je trouve qu’un vêtement est réussi quand il change légèrement la perception des choses ou de soi-même sans perturber l’identité profonde. Au final, le design devrait être simplement une prolongation logique qui nous rend plus fort, plus efficace, plus sexy etc.

Le design est-il toujours interdisciplinaire?

Le design est obligatoirement interdisciplinaire. C’est pour cette raison que j’ai choisi cette branche. La mode me permet d’exprimer un univers global car un vêtement n’existe pas vraiment tant qu’il n’est pas devenu une image. Je tiens toujours à photographier, filmer ou mettre en scène moi-même mes collections cependant je ne pourrais pas être juste photographe ou metteur un scène. Le design fait le lien entre une multitude de domaines artistiques et c’est ça qui le rend si excitant.

Le design doit-il créer quelque chose de nouveau?

Je trouve que le concept de nouveauté est stressant voire prétentieux. Je n’ai pas l’impression que le succès d’un objet dépende de sa nouveauté. Je dirais que ce qui est important c’est que le design et la manière dont il est communiqué soient différents, sincères, même s’ils font référence à des choses déjà existantes. Ce n’est pas grave de reformuler, tant que c’est fait de manière personnelle.