DIANE DESCHENAUX

Diane Deschenaux, née en 1990 à Fribourg, a fini ses études à l’école cantonale d’art de Lausanne (ECAL) en 2016. Pendant son Bachelor elle expose ses photos à Amsterdam, Paris, Düsseldorf et Rio de Janeiro. Pour son dernier projet elle dresse le portrait de l’agriculture suisse en dans un contexte de crise laitière.

Dans l’interview elle nous parle de ses idoles et du procès interdisciplinaire de la photographie.

Quelle est la tâche du design?

Le devoir du design, pour moi, c’est d’améliorer, mettre dans une forme plus innovante, mettre au goût du jour, etc, tout en ayant un aspect très esthétique et en restant simple, sobre.

Le design est-il toujours interdisciplinaire?

De mon point de vue (de photographe), le design est interdisciplinaire. Je ne pense pas que la photographie soit une forme de design en soi, elle le devient si on la place dans un contexte, si on lui offre un support. Seule, la photographie serait invisible, inexistante. Le simple fait d’imprimer une image sur du papier est une façon de faire du «design». On choisit le type de papier, la taille, etc. On améliore, on change la forme, du négatif au développé. Même histoire lors de la conception d’une édition: le chemin de fer, le choix de la typo, le rythme, la forme, la taille, le papier.

Le design doit-il créer quelque chose de nouveau?

Pas forcément. Innovation ne rime pas inévitablement avec production. Reprendre des anciennes créations et les améliorer, ou changer leur utilité, leurs formes est une manière de concevoir autrement.

Quel designer vous inspire?

Jaquemus
Alex Prager
– TONK
– Christian Patterson
Thomas Albdorf
Jonas Lindstroem
Viviane Sassen
Juergen Teller

La liste n’est de loin pas complète. Il y en a tant d’autres! Je ne pense pas que j’ai une idole à proprement dit. Et finalement pourquoi ceux-ci? C’est très subjectif, il n’y a pas forcément d’explications, c’est plus un feeling, une question de goût. C’est un ensemble, parfois l’esthétique, parfois les concepts, etc, et parfois le tout.